Liopleurodon
Liopleurodon est un reptile marin de l’ère du Mésozoique, plus précisément un pliosaure, qui s’est fait connaître et a gagner en popularité grâce à son apparition dans la série documentaire britannique Sur la terre des dinosaures. Dans le documentaire, Liopleurodon est dépeint comme un monstre atteignant une longueur de 80 pieds ; il s’agit d’une grossière exagération puisqu’en réalité ce pliosaure avait une taille plus modeste d’environ 30 pieds, soit à peu près deux fois plus gros qu’un grand requin blanc de taille adulte. Les producteurs de la série ont extrapoler à partir du crâne de la bête, ce qui s’avère une grave erreur dans le cas des pliosaures puisque leurs têtes est disproportionner relativement aux restes de leurs corps.
Liopleurodon est l’exemple parfait du pliosaure: un crâne long et aplati, un cou relativement court ainsi que de longues nageoires venant s’attacher à un torse épais, le tout terminer par une petite queue. Par comparaison, les plésiosaures (souvent considérée comme les sauropodes aquatiques) ont généralement une petite tête et un très long cou, un corps plus hydrodynamique et un tempérament plus doux.
Premières découvertes
Les premiers vestiges de Liopleurodon ont été dénicher vers la fin du 19ieme siècle, en 1873, dans une petite ville de France. Les chercheurs ont retrouver 3 dents, chacune mesurant près de 3 pouces de long et ayant une surface lisse qui est d’ailleurs à l’origine du nom de ce reptile marin: « dents à face lisse ».
On se demande immédiatement comment les dents fossiles d’une créature marine ont pu se retrouver en France. C’est qu’à l’époque du Jurassique supérieur, il y a environ 160 millions d’années, une vaste majorité de l’Europe occidentale actuelle était recouverte d’une nappe océanique peu profonde ou y nageait librement plésiosaures et pliosaures.
Le prédateur d’apex du Jurassique supérieur
Les pliosaures sont connus pour être extrêmement féroce et dangeureux, de véritables machines de chasse à l’instar du grand requin blanc. Et si l’on se fit au gabarit de l’animal qui pouvait atteindre 10 tonnes à la taille adulte, on en arrive rapidement à la conclusion que Liopleurodon devait règner en roi et souverain dans les écosystèmes marins de cette époque, avalant sans relâche les poissons, calmars et autres petits reptiles aquatiques.
Avec ses quatres longues nageoires en forme de pagaies, Liopleurodon pouvait se propulser dans l’eau à des vitesses considérables – bien que moins rapidement que les grands blancs – et atteindre des pointes lorsque les besoins de la chasse le demandait.
De plus, ce pliosaure avait les narines situées bien en avant sur le museau ce qui lui donnait un sens de l’odorât extrêmement bien développé et lui permettait de localiser les proies sur de longues distances. Liopleurodon canalisait l’eau dans ses narines afin de détecter les sécretions chimiques de ses futures repas.
Comme les baleines et les dauphins, les pliosaures et plus généralement les plésiosaures ne possédaient pas de branchies et devaient donc remonter fréquemment à la surface afin de respirer.
Avec Kronosaurus et Pliosaurus, Liopleurodon est parmi les plus gros spécimens de pliosaures ayant exister à l’époque du Jurassique.
La vedette de Charlie the Unicorn
Dans une vidéo virale absolument débile sur YouTube, trois licornes mentalement déficientes en route vers “Candy Mountain” rencontre un Liopleurodon qui se repose en plein milieu de la forêt. Charlie se retrouve enfermer dans la cave à bobon et se fait arracher un rein. La trilogie Charlie the Unicorn à accumuler des dizaines de millions de vue et propulser Liopleurodon au rang de super-vedette.
Extinction rapide
Les pliosaures étaient de redoutables prédateurs océaniques mais ne faisaient pas le poid face aux progrès de l’évolution. Au début de la période du Crétacé, les mosasaures, une nouvelle espèce de gros reptile marin lisse et vicieux ont commencer à supplanter les pliosaures pour la domination des océans. Les mosasaures ont par la suite été eux-mêmes supplanter par des requins préhistoriques encore mieux adapter aux conditions changeantes de l’époque.